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LES
BASES DE LA SIGILLEE |
La technique de la terre
sigillée remonte aux romains, ils utilisaient cette technique
sur les faïences haute de gamme. Le tesson était recouvert
d'une couche l'argile constituée de particules extrêmement
fines. Même à des températures relativement basses
ce revêtement graise et devient étanche, la dureté
de la surface est également renforcée. La
température de cuisson de la sigillée est identique aux
faïences, vers 1000°C avec un temps de maintien.
Généralement la sigillée est associée
à un enfumage pour renforcer les couleurs et
l'étanchéité. La sigillée est une
association de techniques complexes qui offrent des possibilités
infinies. Il est possible de faire varier la provenance de la terre, la
technique pour récupérer les particules les plus fines,
le mode d'application, la cuisson, l'enfumage... |
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Les
terres sigillées étanches
A la cuisson le
revêtement de quelques centièmes de
millimètres devient étanche. Les contraintes
accumulées dans la terre pendant le tournage sont
libéré dans le four avec la monté en
température. La couche de terre sigillée se
fissure dans le sens de rotation du tournage. Pour faire apparaitre les
fissures la poterie doit être enfumée, entre les
fissures la fumée est bloquée par la couche de
sigillée. La couleur la plus courante de ce type de terre
est l'orange qui est donné par l'oxyde de fer. Il est
possible de masquer des parties de la surface pour
créer des dessins.
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Les
terres sigillées poreuses
A la
cuisson la couche de sigillée reste poreuse, si la
terre est trop réfractaire la surface est fragile. Dans ce
cas il sera
difficile de polir sans enlever la fine pellicule. Si cette
terre est enfumée elle sera entièrement noire, le
carbone qui entre dans les pores de la terre augmente
l'étanchéité de la poterie.
L'intérêt
des terres poreuses est quelles peuvent emprisonner des
oxydes
colorants pendant une cuisson. Pour favoriser la concentration des
oxydes la cuisson en gazette est une bonne solution, si la poterie est
trop noire il est nécessaire de faire un
désenfumage pour
éliminer une partie du carbone. Pour donner une surface
lisse et brillante la surface doit être
nettoyée, lavée, séchée
puis
polie avec un feutre et de la pate à polir. Certaines terres
donnent un brillant étonnants, l'augmentation de la
température de cuisson est favorable au polissage.
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Site
officiel de LA GRAUFESENQUE
La
Graufesenque est un site archéologique gallo-romain, du
Ier au IIè siècles après J.C c'est un
haut lieu de la fabrication de céramique
sigillée.
La production des ateliers est distribuée dans tout l'empire
romain.
Découvrez sur le site les
techniques de fabrication de la céramique
sigillée, un atelier
pédagogique, des animations, et des visites
guidées.
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Récolte
de l'argile pour préparer la sigillée. |
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Sur
gauche: Plusieurs couches d'argiles dans l'ancienne
carrière d'une
tuilerie.
Pour limiter la présence de particules organiques
la terre doit être prélevée en
profondeur.
L'argile doit être séchée pour
être
utilisée, la dilution de la terre sèche est plus
facile.
Broyée grossièrement la terre
récoltée avant de la stocker.
Il est préférable de faire des essais pour voir
la présence de fines particules dans la
terre avant de préparer des grandes quantités de
terre.
Sur le même site il est possible de trouver des argiles de
natures différentes à quelques dizaines
de centimètres.
Certaines régions sont plus propices que d'autres
à la récolte de l'argile, Il est possible
d'identifier des anciennes carrières sur les cartes IGN. La
couleur de la terre récoltée n'est pas toujours
en rapport avec le résultat final.
Les argiles colloïdales (Bentonitique) ont la
particularité d'absorber une grande quantité
d'eau, c'est un problème pour la préparation par
décantation. La barbotine se gélifie, le
mouvement des particules n'est alors plus possible.
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Préparation
de la sigillée. (Engobe) |

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Pour
commencer peser de
la terre pour préparer une barbotine avec une
concentration de 100g de terre par litre d'eau. Le calcaire est
néfaste au processus de séparation des particules
les
plus fines, il peut aussi créer des cristallisations. Si
possible
utilisé de l'eau
déminéralisée.
Mélanger la terre avec l'eau et le défloculent
(Calgon gel, silicate de soude ou ammoniaque)
attendre plusieurs dizaines de minutes pour que l'eau entre dans la
terre.
Le Calgon gel donne de bons résultats à 10
grammes par litre d'eau. Il ne contient presque que la
matière organique qui brûlera dans le four.
Pour l'ammoniaque (13% ammoniac) j'utilise deux millilitres par litre
d'eau, l'ammoniac a l'avantage de s'évaporer totalement, il
n'introduit aucune substance étrangère.
Je n'utilise pas le silicate de soude, il agit dans la
sigillée comme un fondant. Pour les argiles pauvres en
particules fines le taux de silicate de soude peut
être très important après le processus
de concentration par d'évaporation.
Si la terre
contient du gravier, des racines il est
préférable de tamiser la
barbotine pour protéger le mixeur.
Mélange avec un mixeur ménagé pendant
quelques minutes.
Faire décanter pendant cinq jours, la hauteur du
récipient doit être de
20 à 30 centimètres. Pour éviter les
mouvements de convection dans la barbotine le récipient doit
être éloigné de toute source de chaleur
et de lumière forte. Ne pas déplacer le
récipient pendant la décantation.
Lester un petit tube à
mi-hauteur du récipient pour siphonner la partie
haute qui contient les particuliers plus fines. Il est possible
d'effectuer cette opération en plusieurs étapes
pour obtenir plusieurs qualités de terre
sigillées.
La
concentration en particules d'argile dans la
partie siphonnée peut
variée de 2g/l à 40g/l. Si la concentration est
supérieure il est probable que la terre que vous avez
trouvée contient un fort pourcentage d'argiles
colloïdales. |
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Il est indispensable de
retirer une grande partie de
l'eau par évaporation pour appliquer correctement la terre
sigillée sur un
tesson.
Pour
favoriser l'évaporation utiliser un récipient
large, pas plus de deux
centimètres de liquide. Il est possible de chauffer
légèrement pour
accélérer le processus, choisir
également un local bien ventilé.
L'objectif est d'obtenir une concentration de 100 à 200
grammes
d'argile par litre, la densité de l'engobe est alors de 1.05
à 1.10
g/l.
Pour mesurer la teneur en argile je prélève 10
millilitres
avec une seringue. Je fais évaporer l'eau dans une petite
coupelle en
acier inoxydable de masse connue que je place sur un feu doux. La masse
du résidu qui se trouve en fond de coupelle permet de
connaître la
quantité d'argile contenue dans la seringue, Une
multiplication par 100
permet de trouver la quantité d'argile contenue dans un
litre d'engobe.
La sigillée doit être conservée dans
un récipient étanche à l'abri de la
lumière. Pour éviter le
développement de moisissures il est possible
d'ajouter quelques gouttes d'eau de javel.
Il est possible des faire des mélanges entre plusieurs
engobes pour obtenir les propriétés voulues,
température
de cuisson, couleur...
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Application
de la sigillée. |
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Il
existe plusieurs
méthodes pour appliquer l'engobe sur le tesson:
-Par pulvérisation sur le tesson cru en couches successives.
Entre chaque couche un séchage doit être fait,
utilisation
d'un sèche cheveux permet de gagner du temps pour obtenir la
bonne
épaisseur. Il est possible de l'appliquer des masques sur le
tesson Pour créer des motifs comme sur la photo de gauche.
-Par trempage: Cette technique et rapide mais elle demande à
bon savoir-faire et des quantités de terre
sigillée assez importante.
-Au pinceau: Le geste doit être rapide, Les points
du pinceau fin et souple. La concentration de la barbotine
permet de régler l'épaisseur de la couche.
Après la dernière couche il est possible de polir
la surface avec un tissu fin (Polissage à l'agathe)
Pour ne pas avoir de décollement de la couche de
sigillée à la cuisson les pièces
doivent être parfaitement sèches.
Si la couche de terre sigillée est trop importante
la différence de coefficients de dilatation entre le tesson
et la pellicule de terre sigillée risquent de provoquer des
décollements à la cuisson.
Avant cuisson la fine couche est très fragile, elle doit
être manipulés avec précaution en cas
de rayures il est très difficile de faire des retouches.
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Cuisson
de la sigillée. |
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Cuisson en oxydation ou en réduction : La
température de cuisson peut varier suivant la nature de la
terre sigillée, certaines terres sont plus
réfractaires que d'autres. Si la température est
trop haute la terre entre en fusion, au final l'aspect ressemble plus
à un émail. En fonction des terres la
température de cuisson peut variée de 900
à 1050°C. En fin de cuisson il est
préférable de faire un palier de plusieurs
dizaines de minutes.
- Enfumage: Après cuisson l'apport de combustible dans une
enceinte fermée produit de fines particule de carbones qui
peuvent pénétrées dans la fine couche
de terre sigillée.
- La cuisson dans la sciure: La cuisson des céramiques est
faite dans une fosse remplie de sciure.
- La cuisson dans le sable: Cette technique de cuisson en gazette
permet
d'apporter les oxydes dans la couche de terre sigillée si
elle est poreuse. Si la terre sigillée à
été cuite au préalable la
température de cuisson peut être comprise entre
600 et 800°C.
- Le désenfumage: Une cuisson à 700° en
atmosphère oxydante permet de détruire le carbone
emprisonné dans le tesson suite à un
enfumage.
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